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20 octobre 2010

La troupe congolaise Zenga Zenga présente l’Ogrelet au 2ème Fita

Défier les lois de la nature pour un monde meilleur                            

Le Congo Brazzaville était présent au 2ème Festival international du théâtre d’Alger (Fita), à travers la représentation de la pièce l’Ogrelet de la troupe Zenga Zenga, à la salle Hadj Omar.D’après le texte écrit par la Canadienne Suzanne Lebeau, l’Ogrelet est mis en scène par le Congolais George M’Boussy qui souligne à propos de la pièce : «C’est l’histoire d’un enfant qui défie les lois de l’hérédité : on hérite des parents, leur vécu mais aussi leurs interdits. Et l’interdit  fondamental dans cette famille est de ne pas aller au-delà des croyances et des acquis qu’ils avaient. L’enfant qui va naître va aller au-delà de ces acquis, en quête de sérénité, quitte à se brûler les ailes». Sur scène, les spectateurs découvrent le décor illustrant l’intérieur d’une hutte africaine, ainsi que d’autres éléments scéniques qui les invitent à un voyage au cœur de l’Afrique.La pièce relate l’histoire du petit Simon, enfant de six ans trop grand pour son âge, couvé par sa mère qui le protège depuis sa naissance du terrible secret de sa filiation. Elle le nourrit de légumes du potager qu’elle cultive elle-même, lui évitant toute consommation de chair fraîche et même la vue du sang.Mais vint le jour où Simon doit entrer à l’école et côtoyer les autres enfants du village. Adopté par la maîtresse qui apprécie ses qualités de bon élève, l’enfant va peu à peu être rattrapé par sa véritable nature suite à la vue de la couleur rouge omniprésente qui le fascine et surtout à un incident qui lui fait découvrir le goût du sang. Retrouvant son instinct de dévoreur de chair, il est amené à dévorer un lièvre dans la forêt. Suite à cela, sa mère désemparée, lui révèle la vérité sur la nature de son père qui était un ogre ayant préféré fuir la maison lorsqu’elle était enceinte, afin qu’il puisse survivre, car le père n’avait pas pu résister à sa nature et avait dévoré ses six premières petites filles.Elle lui apprend aussi que pour briser la malédiction du sang, il fallait qu’il passe par trois épreuves dont l’ultime est celle de résister pendant

28 jours, dans une cachette, avec un enfant sans le dévorer. Mais personne avant lui n’avait réussi à sortir vainqueur de ces épreuves. Simon s’enfuit alors dans la sombre forêt emportant avec lui sa camarade de classe préférée, Pamela. Au final, il réussira à vaincre les épreuves et peut alors retourner à l’école et vivre son enfance auprès de ses camarades en toute quiétude. Le public a fortement applaudi la pertinence de la mise en scène de ce conte initiatique, basé sur les mécanismes de l’art du griot à travers notamment l’invitation à suivre le vécu du parcours des personnages, ponctué de chants et de danses. L’assistance public a également salué les talentueux comédiens Selma Mayala, dans le rôle du fils et Laure Bandoki dans celui de la mère, qui ont réussi à incarner avec brio l’évolution des caractères de leurs personnages, tout en gratifiant le public de joyeux pas de danse et de chants poignants.  Le père perdu, le père absent était incarné par Georges M’Boussy à travers de courtes apparitions où sa voix grave mettait en exergue la tragique situation de sa nature.  Au final, la pièce aborde à travers le mécanisme de la parabole, des questions actuelles qui sont posées dans les majorités des pays africains victimes de violence, fruit d’un passé meurtri. Pour aller au-delà de cette tragédie et construire une génération sereine, il est peut-être important de défier les lois de la fatalité. Pour cela, il faudrait avoir le courage d’affronter le poids du vécu des aïeux, pour préserver l’espoir de se projeter dans un avenir meilleur. Celui où disparaît la peur des ténèbres qui sommeille au fond de l’être, cette violence latente héritée du traumatisme des stigmates subis par les générations précédentes, marquant au fer rouge l’histoire des Africains. Une Afrique qui puisse transcender son passé pour construire un présent serein et vivre un avenir meilleur. Au final, le véritable défi est d’oser affronter en face les blessures de l’histoire, au-delà du vécu de ses prédécesseurs, au-delà de la fatalité des convictions empreintes de préjugés pour pouvoir vivre pleinement une vie sans peur
de l’autre et sans sang qui coule, au milieu des éclats de rire d’enfants à l’innocence retrouvée.

S. A

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5 octobre 2010

Le 2ème Festival international du théâtre d’Alger sous le signe de la continuité

La 2ème édition fait la part belle aux échanges et aux arts de la parole

                           

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Par Sihem Ammour

La deuxième édition du Festival international du théâtre d’Alger (Fita) se déroulera du 14 au 25 octobre prochain au Théâtre national algérien (TNA), au palais de la Culture et à Azur-Plage, avec la participation d’une vingtaine de troupes venues des cinq continents, a annoncé, hier, Brahim Noual, commissaire du Fita, lors de la conférence de presse qu’il a animée au TNA, en compagnie du comité exécutif, afin de présenter les grande lignes de cet événement dédié au 4ème  art.Le commissaire du festival a aussi annoncé que la grande nouveauté de cette édition est la  nomination de M’hamed Benguettaf et Sonia en tant que présidents d’honneur du festival.
A cet effet, Brahim Noual  a souligné que «c’est un grand honneur pour nous d’avoir deux personnalités théâtrales de cette envergure en tant qu’ambassadeurs du Fita, qui nous font partager leurs précieuses expériences, tant sur le plan de la création que celui de la réflexion  créatrice.» Il a ajouté que «le festival sera placé sous le signe de la continuité avec  la 1re édition qui s’est déroulée dans le cadre du Panaf, dans  un esprit d’ouverture, d’échanges et aussi de militantisme car nous avons été formés à l’école du regretté Mustapha Kateb». Le commissaire du festival a aussi annoncé que dans cet esprit, les amateurs du quatrième art seront conviés à assister à des représentations de différents styles et thématiques entrant dans le registre du théâtre festif, du théâtre engagé ou du théâtre qui reflète les préoccupations du peuple, afin de susciter un réel échange d’expériences, de pratiques, mais aussi pour nourrir les débats pour l’émergence de nouvelles idées créatrices. Les troupes et les invités participant sont venus d’Afrique,  d’Europe,  du Moyen- Orient, d’Asie et d’Amérique latine, à l’exemple de celles venues du Bénin, du Sénégal, du Niger, du Japon, du Maroc, de la Tunisie, de Palestine, d’Irak, de la Jordanie, de France, de Belgique, d’Italie, d’Angleterre et bien sûr d’Algérie.  Dans un autre registre, Brahim Noualm a annoncé que des journées d’étude seront consacrées à la thématique  intitulée «La narratologie et les arts du spectacle vivant», qui se dérouleront du 18 au 21 octobre prochain à Azur-Plage. Trois axes principaux seront débattus lors de ces journées ; Le premier axe est celui du  chant épique et de la poésie narrative sous le titre générique de «Homère, de l’imzad, du blues au slam». Le deuxième axe abordera la problématique de l’espace scénique et la dramaturgie à travers les rencontres intitulées «Corps, mémoire et récits». Et, enfin, le troisième axe sera consacré au  «Théâtre et histoire de vie : divertissement ou avertissement». Dans le cadre de ces journées, en plus des différentes interventions et  conférences présentées, des rencontres autour du conte et l’art de la parole seront animées par des artistes, des conteurs nationaux et internationaux au niveau de plusieurs espaces et placettes à l’exemple de l’esplanade du TNA, du kiosque de Port-Saïd, du Bastion 23,  du Musée de la calligraphie, de la Maison de jeunesse de Staoueli et de Bab Ezzouar.Par ailleurs, plusieurs ateliers seront organisés dans le cadre du Fita, encadrés par des spécialistes algériens et étrangers, à l’instar des ateliers d’ actorat, d’écriture dramatique et de critique de théâtre. De son côté, le chargé de communication du festival a ajouté que la poésie et la littérature seront également les invités du festival avec l’organisation des après-midi poétiques et littéraires dirigés par Abderezerak Boukeba  et une rencontre avec des spécialistes des médias pour débattre de la place du théâtre dans la  presse écrite. De même, une heure avant chaque représentation, les festivaliers pourront assister à des ventes-dédicaces d’auteurs qui présenteront leurs nouvelles publications dans le cadre du Fita. Il a conclu en soulignant que l’une des plus grandes aspirations du festival est de devenir une référence internationale dans le calendrier des festivals dédiés au 4éme art avec la motivation que cela puisse participer activement à la promotion et la démocratisation des arts du spectacle en Algérie, surtout auprès de la nouvelle génération. 

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